Tant d’années après, nos souvenirs sont presque intacts, ils sont en tout cas fort doux à évoquer.
Martelant un jour l’hymne national en chœur, les garçons avaient promis de terminer par « …qu’un sang impur, abreuve nos sillons… tas d’ coch…! » Un seul ne s’est pas dégonflé… Je ne me rappelle ni son nom, ni les conséquences.
Exquis aussi ces matins frileux qui nous réunissaient autour du poêle, devant la carte murale de France, nous permettant de situer les régions et les villes comme des pros, ces verres de lait chaud au goûter (idée de Mendès France), les poésies imprimées par nos soins, nos bancs d’écoliers que nous sortions dans la cour par les chauds après-midi, le château de Mardigny que nous allions dessiner chaque année, la classe unique : je t’aide, tu m’aides !
Toi comme moi, André, n’oublions pas que notre carrière d’enseignants, c’est sans doute à Mr Kiffeurt que nous la devons : j’ai été un jour, avec lui, membre du jury du certificat d’études à Rémilly, en 1969, je me sentais toute petite. Terminons par ces essaims d’abeilles que les garçons (évidemment) avaient vus (peut-être…) au verger de notre maître/apiculteur et qui faisaient gagner quelques moments de récré supplémentaires.
Enfin, un petit clin d’oeil à Bernard et Annie Maujean que l’école de Lorry a réunis pour la vie !
Régine, Lorry, 1951-1957