La récré

Je me souviens que la moitié de la cour côté rue était réservée au jeu de la balle au camp, l’arbre servant de repère pour séparer les deux camps. Je me souviens que, en classe unique, rentrer dans l’une des deux équipes était le signe qu’on était devenu un « grand ». Je me souviens aussi que chacun pouvait trouver sa place dans le jeu : celui ou celle qui n’était pas capable de faire des prisonniers en touchant les adversaires pouvait être bon à l’esquive et utile pour passer le ballon au prisonnier de son camp pour qu’ils puissent se délivrer.

Anne-Marie, Lorry, années 1961-1966