Rendez-vous 2021

Deux visites guidées sur la pelouse calcaire

Sous réserve des conditions imposées par la situation sanitaire.

La participation à ces deux sorties se fera sur inscription par mail jusqu’à la veille de la sortie :

Orchis pourpre

 Dimanche 23 mai 2021, 14h30

La pelouse calcaire à la saison des orchidées :

découverte d’un site et de sa biodiversité

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Dimanche 12 septembre 2021, 14h30

04/09/2019

La pelouse calcaire de fin d’été : criquets, sauterelles et compagnie

 

Compte rendu de la visite du dimanche 23 mai 2021

La forte sécheresse printanière de cette année combinée au difficile retour de la chaleur a provoqué un gros retard dans l’apparition des différentes plantes.

Voici nos observations du 23 mai avec des liens vers les fiches des différentes espèces :

Les arbres et arbustes. Dès l’entrée du site, nous étions entourés par les Cytises en fleurs, un Cerisier de Ste Lucie qui présentait déjà de petits fruits en formation, le Saule marsault, espèce très présente sur la pelouse, l’Aubépine à un style, encore en fleurs, celle qu’on appelle aussi Epine blanche alors que l’Epine noire très présente sur la pelouse correspond au Prunellier, « blanche » ou « noire » correspond à la couleur de leur bois ; les deux espèces constituent des refuges pour de nombreux espèces. Le Noisetier, appelé aussi Coudrier, est connu de ceux qui ont des talents de sourcier. Le Tremble, qui doit son nom à ses feuilles très mobiles à la moindre brise peut devenir envahissant par endroits avec ses nombreux rejets. N’oublions pas le Baguenaudier ou arbre à vessies.

Les orchidées. Elles n’ont pas brillé par le nombre d’individus mais nous en avons vu 10 espèces différentes. L’Orchis bouc et son labelle spectaculaire (l’un des trois pétales des orchidées). La Grande Listère dont un pied se préparait non loin du muret d’observation de la Carrière. L’Orchis pourpre, la première orchidée à fleurir, et l’Orchis militaire avec laquelle elle s’hybride facilement : Orchis purpurea x Orchis militaris qu’on appelle aussi Orchiaceras spurium. L’Orchis à deux feuilles vue sur le chemin de crête. L’Orchis homme-pendu et ses jolies nuances de couleurs, vue sur le sentier du retour au parking, près des premiers pieds d’Orchis pyramidal. Enfin deux espèces d’Ophrys, ces orchidées qui leurrent les insectes mâles avec leurs labelles, les encourageant à une pseudo-copulation dont seule l’orchidée tire avantage par le transport du pollen : Ophrys bourdon et Ophrys mouche.

Pour voir d’autres orchidées de la pelouse de Lorry-Mardigny, choisir « orchidées » dans la recherche par famille.

Mais il y a bien d’autres plantes que les orchidées sur une telle pelouse calcaire.

Parmi les plantes discrètes par la taille et toutes avec des fleurs jaunes, l’Euphorbe petit-cyprès, la Potentille printanière dont les fleurs apparaissent au ras du sol, l’Hippocrépide à toupet, la Piloselle et ses talents pour couvrir le sol et le Genêt ailé, considéré comme un sous-arbrisseau, et dont les tiges sont ailées. Le Thym couché est de petite taille aussi mais avec des fleurs rouges/roses, et le Polygale du calcaire présente des fleurs d’un très joli bleu.

Nous avons vu aussi des plantes d’une taille plus respectable comme la Petite Pimprenelle et ses fleurs mâles et femelles différentes, l’Hellébore fétide qui fleurit très tôt dans l’année et dont nous n’avons vu que les fruits comme ceux de l’Anémone pulsatille, la reine du début du printemps sur la pelouse calcaire. La Centaurée scabieuse, une grande plante herbacée très prisée de différents insectes n’était ce dimanche encore qu’en boutons. Enfin, vous vous souviendrez du petit détour que nous avons fait pour découvrir des Globulaires.

Côté insectes, nous n’avons guère été comblés, il faisait sans doute trop froid. Mais plusieurs d’entre vous ont bien repéré l’Argus bleu céleste qui voletait et le petit Argus vert qui s’était posé sur une plante sur le sentier du retour.

 

Compte rendu de la visite du dimanche 12 septembre 2021

Après une saison estivale inhabituellement fraîche, ce 12 septembre était un bel après-midi chaud, propice aux rencontres avec les criquets et sauterelles de la pelouse calcaire.

Se sont montrés, sous les explications éclairées et poétiques de Nicolas Avril, les criquets suivants : Gomphocère roux, Caloptène italien ou Criquet italien, Œdipode turquoise ou Criquet bleu, Sténobothre ligné ou Criquet de la Palène, un Omocestus et un Chorthippus, presque tous des criquets chanteurs, ou pour attirer la femelle, ou pour marquer leur territoire.

Du côté des sauterelles, deux espèces ont été vues : la Decticelle chagrinée et le Phanéroptère porte faux ou Phanéroptère commun et ses très longues antennes.

La Mante religieuse était au rendez-vous, si facile à observer quand vous l’avez repérée car elle se déplace lentement.

Le Grillon d’Italie était présent lui aussi, mais comme bien souvent, invisible. En revanche son chant, assez puissant pour un si petit insecte, ne passe pas inaperçu.

Côté fleurs, à cette date, deux espèces s’imposent par leurs belles couleurs : l’Œillet des chartreux, qui nous accompagne pendant toute la belle saison et jusqu’à très tard à l’automne, et la Gentiane ciliée.

Enfin, en évoquant le Grillon champêtre, silencieux à cette époque de l’année, et la petite Cigale des montagnes, Nicolas a évoqué la fable La Cigale et la Fourmi, revue par le grand entomologiste Jean-Henri Fabre.