Rendez-vous 2024

Deux visites guidées sur la pelouse calcaire

La Commission Patrimoine de l’Association de La Côte-Familles Rurales, partenaire du Conservatoire d’Espaces Naturels de Lorraine, vous propose deux balades de découverte sur la pelouse calcaire à Lorry-Mardigny.

La participation à ces deux sorties se fera jusqu’à la veille de la sortie sur inscription par mail à

Dimanche 8 septembre 2024, 14h30

La pelouse calcaire de fin d’été :

criquets, sauterelles et compagnie

Ils volent et butinent, ils chantent -ou plutôt ils stridulent- pour attirer leur partenaire, ou bien ils se tiennent à l’affût d’une proie : pour les visiteurs qui ont la patience, eux aussi, de se mettre à l’affût, il y a tout un monde à découvrir dans la végétation de fin d’été sur la pelouse calcaire.

Compte rendu de la visite

Après s’être mis dans l’oreille et dans les yeux les criquets, sauterelles et grillons (orthoptères) que nous pouvions rencontrer, nous avons suivi le sentier pédagogique.

Les orthoptères (criquets, sauterelles, grillons)

Les criquets cette année sont en baisse d’effectifs. Nous avons vu plusieurs Œdipodes bleu turquoise, dont nous avons bien vu le bleu des ailes à l’envol. Les Criquets italiens par contre se sont fait désirer. Nous avons entendu le Criquet mélodieux et le Criquet des jachères. L’observation des sauterelles est toujours plus difficile, seule une Grande Sauterelle verte se déplaçait lentement dans les herbes, probablement pour se mettre à l’affût. Nous avons entendu plusieurs Grillons des bois au chant très discret, cachés sous des pierres ou des feuilles mortes, mais un seul Grillon d’Italie.

Autres insectes

La Mante religieuse a eu le succès habituel d’un bel insecte se laissant volontiers photographier.

Nous avons observé plusieurs sortes de galles sur des feuilles de chêne, ces excroissances de tissu végétal qui abritent le plus souvent, pour le chêne, des œufs et larves d’hyménoptères (petites abeilles).

Côté papillons, nous avons vu l’Argus bleu et l’Argus bleu céleste, des Coliades dans les tons jaune orangé et des Piérides, blanches à taches noires.

Sur les feuilles d’un roncier à mûres, nous avons vu une punaise, le Gonocère du Buis, intéressé comme d’autres punaises par les fruits de cet arbuste. Et à quelques mètres de là, la Punaise arlequin ou Graphosome italien se tenait, comme bien souvent, sur des ombellifères puisqu’elle se nourrit de leurs graines.

Du côté des fleurs

La Gentiane ciliée nous a accompagnés tout le long du sentier, de même que la Scabieuse colombaire et l’Œillet des chartreux. Le Cirse acaule, au ras du sol, était présent un peu partout ; le Cirse laineux, jusqu’à 1,50 m de haut, était visité par de nombreux butineurs. L’Aigremoine eupatoire nous a montré ses petits fruits qui s’accrochent à nos chaussures et chaussettes, mais aussi aux poils des animaux, un excellent mode de dispersion des graines. La Vipérine, désormais en graines, a attiré l’attention de plusieurs des visiteurs.

À cette époque de l’année, l’étonnant Baguenaudier ne montre plus que des gousses desséchées, celles qui l’ont fait surnommer l’arbre à vessies.

En observant le paysage depuis la table d’orientation, nous avons vu la silhouette du Donon et des sommets voisins (voir la page du sentier pédagogique pour photo du Donon).

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Dimanche 12 mai 2024, 14h30

La pelouse calcaire à la saison des orchidées

La pelouse calcaire à la saison des orchidées : découverte du site et de sa biodiversité en parcourant le sentier pédagogique.

Compte rendu de la visite :

Les arbres et arbustes :

Certains arbres sont emblématiques du site : le Cerisier de la Ste Lucie dont les fruits sont en formation, le Saule marsault dont les chatons mâles ou femelles sont portés par des individus différents. Le Cytise faux robinier avec ses belles grappes de fleurs jaunes était en pleine floraison. Les premières fleurs du Rosier des chiens émettent un léger parfum. On ne peut que remarquer les jolies fleurs du Baguenaudier, un arbuste dont les fruits en gousse lui ont donné le surnom d’arbre à vessies.

Les orchidées

Les printemps 2024 assez précoce nous a réservé près d’une dizaine d’espèces d’orchidées en fleurs : l’Orchis bouc, très présent sur le site ; l’Orchis pyramidal en tout début de floraison ; la Grande Listère et son inflorescence verte très discrète ; l’Orchis pourpre, l’Orchis militaire et leur hybride, Orchis hybrida. Le genre Ophrys dont le labelle imite l’insecte qui assurera la pollinisation était représenté par deux espèces : l’Ophrys mouche et l’Ophrys bourdon ; l’Orchis à deux feuilles a séduit les photographes avec ses délicates fleurs blanches ; enfin l’Orchis homme-pendu a étonné les visiteurs par son nom.

Les autres fleurs très présentes

La Sauge des prés est présente partout sur le site ; ses fleurs montrent un mécanisme très efficace pour charger le Bourdon qui la visite de grains de pollen. Sur l’inflorescence de la Petite Pimprenelle, nous avons observé les fleurs femelles en haut et mâles en bas .

Parmi les fleurs roses, rouges ou violettes : le petit Thym Serpolet commençait à fleurir ; le Sainfoin littéralement « sain foin », est une plante haute, mellifère (appréciée des abeilles et autres butineurs), utilisée comme plante fourragère pour le bétail, mais aussi une légumineuse qui enrichit le sol parce qu’elle fixe l’azote de l’air dans ses racines ; l’Oeillet des chartreux montrait ses premières jolies fleurs roses, il nous accompagnera jusqu’en octobre ou novembre selon la météo. Le Cynoglosse officinal est toujours utilisé en homéopathie.

Parmi les fleurs jaunes, nous avons vu les tapis de l’Hippocrépide en toupet, la Piloselle qui éloigne les plantes concurrentes en émettant des toxines par ses racines et l’Euphorbe petit-cyprès. Nous avons vu le début de la floraison jaune du Genêt ailé. En commençant la descente du talus, nous avons vu une petite plante typique de la rocaille, le Bugle petit pin.

Certaines plantes fleurissant au début du printemps ont attiré l’attention par leurs fruits : l’Hellébore fétide avec ses fruits toxiques et sa nouvelle génération de feuilles prête à passer l’hiver prochain ; l’Anémone pulsatille avec ses fruits évoquant ceux du pissenlit.

Une plante parasite

L’Orobanche de la Germandrée, une plante parasite de la Germandrée petit-chêne, puise ses ressources dans les racines de sa plante hôte. Elle est dépourvue de chlorophylle et ne réalise pas la photosynthèse, ce qui explique sa couleur rose jaunâtre.

Les papillons et autres insectes

La présence de notre groupe n’a pas dérangé certains papillons pour butiner devant nous : le petit papillon Argus vert ; le Damier de la Succise, espèce de grand intérêt patrimonial, présente sur les pelouses de Lorry-Mardigny ; la Petite Violette et un Colias dont l’identification est toujours difficile (3 espèces présentes à Lorry). Un papillon Flambé nous a survolés. La Punaise des baies était présente sur les akènes à aigrettes des Anémones pulsatilles.

En partenariat avec le