Pin noir d’Autriche
PINACEAE, Pinus nigra ssp. nigra
Conifère à feuillage persistant ; Hauteur : de 25 à 35 m ; Habitat : espèce du pourtour méditerranéen à l’origine, très répandue en climat continental, plante héliophile, sols variés
Le Pin noir d’Autriche tolère les sols calcaires ; il résiste bien au gel, à la sécheresse, au vent et à la pollution atmosphérique. C’est une espèce de lumière, post-pionnière et assez prolifique. Ce très grand arbre a sans doute été introduit pour la première fois à l’est du plateau de Lorry avec la plantation communale des années 1930. Mais il s’est répandu très vite sur tout le plateau et est présent à Mardigny aussi, comme le Pin sylvestre.
Son écorce comme ses aiguilles sont plus sombres que celles du Pin sylvestre ; son feuillage est dense en touffes d’aiguilles longues (8 à 14 cm).
Les cônes d’ovules et de pollen apparaissent en mai/juin, les cônes de graines ont une durée de maturité de 18 mois et les graines sont dispersées par le vent de janvier à avril. On peut voir donc sur le même arbre des cônes de graines d’âges différents, qui passent du vert au brun.
L’écorce des individus âgés est très profondément crevassée et sert souvent de refuge pour de nombreux insectes.
Son tronc est haut, sa ramure puissante. On le dit résistant aux tempêtes : la plupart des individus maintiennent un port vertical alors que le Pin sylvestre, sur les pelouses calcaires très exposées au vent, a souvent des branches brisées qui lui donnent une silhouette dissymétrique et réduite en hauteur. Les Pins noirs groupés en bois ont une silhouette très élancée et sont plus hauts, seul le Mélèze peut les dépasser. A Lorry et à Mardigny, certains individus ont été déracinés par la tempête Lothar fin décembre 1999 (vents moyens de 115 km/h) : ils sont tous couchés dans le même sens mais la plupart, malgré un système racinaire à nu, sont repartis en végétation, leurs branches latérales initiales se dressant verticalement telles des troncs. Si on le dit également résistant aux sécheresses, à l’automne 2016 les aiguilles de nombreuses branches viraient massivement au brun.
Son bois est grossier et semé de nœuds, il n’est donc pas utilisé comme bois d’œuvre mais plutôt pour le chauffage, la pâte à papier, la charpente et la fabrication de poteaux. Au XXe siècle, les soutènements en bois de Pin noir dans les galeries de mine étaient appréciés des mineurs car le bois prévenait par ses craquements avant de céder, au contraire du métal.
